La balance penche relativement toujours du côté des vendeurs
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  • Writer's pictureKarine Vandal

La balance penche relativement toujours du côté des vendeurs

Les articles se multiplient dans les nouvelles et journaux par rapport à la situation du marché immobilier actuel. C'est un sujet chaud. D'une part, le marché résidentiel québécois s’est rééquilibré aux cours des derniers mois. Cependant, sur le terrain, la balance penche encore en faveur des vendeurs.


Il est vrai que les ventes ont ralenti depuis la hausse des taux d’intérêt. La surenchère est de plus en plus rare, mais n'a pas complètement disparue. La moyenne du délai de vente a également augmentée dans l'ensemble des régions du Québec. Cependant, l’inventaire des propriétés disponibles pour les acheteurs se fait encore très basse. Ce qui fait naturellement pencher la balance en faveurs des vendeurs.


De façon générale, puisque l’offre de propriétés à vendre est encore nettement sous la demande, les vendeurs demeurent donc en position de négocier facilement en leurs intérêts. Que ce soit simplement en terme de conditions, ou en maintenant une certaine rigidité lors des négociations, suite à l'inspection par exemple.


[Conditions du marché, Montréal - Baromètre 3e trimestre 2022]

Sur le Baromètre du 3ème trimestre de la Région Métropolitaine de Montréal, on remarque que le marché de la revente est aux vendeurs dû au ratio plus élevé entre les propriétés inscrites versus les propriétés vendues. Actuellement, on en compte de 2 à 4 mois pour écouler l’inventaire immobilier. Alors qu’en présence d’un marché équilibré, ce chiffre tourne autour de 7 à 9 mois, en moyenne. Puis lorsque le marché bascule vers un marché d’acheteur, on parle de 11 mois et plus pour liquider l’inventaire. Chaque ville, chaque secteur, et gamme de prix sont analysé indépendemment afin d'y établir la condition propre à ce marché spécifique.


[Conditions du marché, Montréal - Baromètre 3e trimestre 2008]

Voyez en comparaison le même tableau, mais cette fois-ci pour 2008. Le marché immobilier de la revente commencait à subir les contrecoups des turbulences économiques que le Québec traversait à cette époque. On y voit que le marché des propriétés de 300 000$ et moins était aux vendeurs, mais que le marché des propriétés de 400 000$ et plus était aux acheteurs, avec presque 17 mois nécessairent pour écouler l'inventaire immobilier.



Il est toujours intéressant de mettre en perspective les données immobilières qui nous sont présentées. Effectivement, nous vivons un marché qui se stabilise grandement par rapport aux mois les plus fous de la pandémie, mais les données indiquent que les vendeurs sont toujours en position de force. Et sur le terrain, c’est exactement ce que l’on observe. Les offres multiples se font plus rares, mais elles n’ont pas complètement disparues. Moins de propriétés qui se vendent au-dessus du prix demandé, mais cela demeure fréquent.


Pour donner un exemple plus concret, depuis Septembre et calculé sur 125 ventes dans le secteur de Lanaudière, 50% des propriétés se sont vendues sous le prix demandé, 10% au prix demandé, et 40% au dessus du prix demandé.


Visiblement, les acheteurs ont un peu plus de marge de négociation, mais encore un bon pourcentage de vendeur ont l'opportunité de faire une bonne affaire, contrairement à ce que les médias peuvent laisser entrevoir.

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